La Mort de Félix Faure
Il voulut être César, il ne fut que Pompée
Mort dans les bras de son amante, la mort de Félix Faure lui aura valu de rentrer dans l’Histoire grâce à des moqueries et jeux de mots bien sentis.
« Il voulut être César, il ne fut que Pompée ».
Bien qu’il a occupé le poste de président de la République pendant quatre ans, de 1895 à 1899, on se souvient de Félix Faure pour un tout autre événement : sa mort. Sa mort est en effet sans doute plus célèbre que sa vie, à cause des circonstances particulières qui l’ont entourée et des plaisanteries qui s’en suivirent. La phrase « Il voulut être César, il ne fut que Pompée » en est une des plus célèbres, attribuée parfois au chansonnier Léo Campion, mais aussi à Georges Clémenceau, ennemi politique de Félix Faure.
Les circonstances de la mort de Félix Faure
Le 16 Février 1899, Félix Faure meurt. Si les détails exacts de son décès ne sont pas connus avec certitude, la légende veut qu’il soit mort… alors que sa maîtresse, Marguerite Stenheil, lui faisait une fellation. L’anecdote veut d’ailleurs que le curé Renault, qui se rendait auprès du président pour lui donner les derniers sacrements, ait demandé à un domestique si « Monsieur le Président avait toujours sa connaissance ». Le domestique répliqua que « Non, elle était sortie par derrière ».
Le magasine Historia relate cet événement dans son éphéméride sur la mort de Félix Faure. L’historienne Joëlle Chevé rappelle dans cet article que Félix Faure avait déjà des problèmes de cœur à l’époque, et prenait des « pilules d’Hercule », censées lui donner de la vigueur auprès des femmes. Ces éléments pourraient expliquer qu’il ait été victime d’une attaque cardiaque, à un moment intense.
Moqueries et jeux de mots sur la mort du Président Faure
Les circonstances de la mort de Félix Faure ont prêté – et prêtent toujours – à rire. Ses opposants politiques, les journaux satiriques, les chansonniers de l’époque s’en sont donné à cœur-joie. Un petit florilège :
- « Il voulut être César, il ne fut que Pompée ». La phrase est attribuée à Clémenceau, ou à Léo Campion. Peu importe qui l’a dite en premier : elle est parfaite.
- « En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui » : celle-ci est unanimement attribuée à George Clémenceau, qui avait des piques dignes de Churchill. Il aurait aussi dit : « Ça ne fait pas un Français de moins, mais une place à prendre. »
- Marguerite Steinheil, l’amante du défunt président, fut surnommée la Pompe Funèbre. A noter d’ailleurs : son implication dans la mort de son mari et de sa belle-mère est encore aujourd’hui floue.
- Un journal de l’époque, le Journal du Peuple écrira le lendemain de sa mort qu’il avait « trop sacrifié à Vénus », déesse de l’Amour.
- Le Figaro, le lendemain de sa mort, s’étonnait ironiquement qu’un « quinquagénaire, vigoureux et droit, était si près de la mort ».
Pour en apprendre plus sur Félix Faure
Quelques sources :
Biographie officielle de l’Elysée
Vidéo de Le Point qui résume l’Affaire Félix Faure
Le livre L’assassinat de Félix Faure : le président Soleil disponible en ligne.
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